Fragile, le thème de l’année ! Dans la lignée de « l’art pauvre » des années 60, des artistes contemporain.es s’intéressent au fragile, « art du presque rien » qui se résume à d’infimes fragments de la vie. Cette esthétique pauvre révèle le sens et la beauté cachés de nos gestes les plus élémentaires, vécus comme de purs moments de poésie en rupture avec le quotidien. Ces instants fragiles s’inscrivent dans les interstices de nos vies. Cela tient en un geste, une atmosphère, une odeur. Dans une société du superlatif, le goût du fragile, d’une pratique presque invisible et anti-productiviste, a beaucoup de sens. C’est une prise de conscience de la nécessité de l’infime, de ces « petits riens » devenus « arts du peu ». Serait-ce cela le travail de l’artiste aujourd’hui ? Créer un art mince, presque invisible mais qui aborde les questions essentielles : c’est-à-dire la place de l’homme dans le monde, ses aspirations. Fragile nous amène à nouveau, comme nous l’affectionnons, des questions sur notre identité et notre rapport au monde : Que laisse-t-on voir de nous-même ? Notre rapport au monde peut-il être poétique? Si fragile est synonyme de vulnérable, doit-on, le cacher ou le renforcer ? C’est avec plaisir que nous vous invitons à nous suivre dans ce nouveau cheminement : une saison vers la part très (trop ?) sensible de nous-même…